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Date de création : 27.10.2009
Dernière mise à jour :
27.09.2025
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Tout au long de l’histoire des hommes, que ce soit dans la littérature ou dans les traditions orales, le cœur a été le réceptacle et le réservoir des qualités morales, des émotions, des passions, de la volonté, du courage, de l’être profond et même de la pensée, de l'intelligence, de la mémoire, de l'amour et de la foi. C’est ainsi qu’Arletty, accusée d’avoir pactisé avec l’ennemi parce qu’elle avait entretenu une liaison avec Hans Jürgen Soehring, proche de Goering à Paris répond du tac au tac à ses accusateurs « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! »
« Holà, Rodrigue as-tu du cœur ?
Non Papa j’ai du trèfle et si tu me le piques, je te fous sur le carreau »
Ce mauvais calembour me fait penser à un mien lointain cousin (sans doute par alliance) de Dunkerquois qui ne brillait ni par la délicatesse, le bon goût et encore moins par la finesse et s’attachait à « émailler » (pour ne pas dire alourdir encore) sa conversation d’aussi piteux jeux de mots qu’il faisait suivre, pour les souligner sans doute, d’une expression qu’il avait glanée je ne sais où et signifiait je ne sais quoi : « Ben mon colon ».
Mais Dieu, qui en toutes choses est le maître, et tout particulièrement, celui du destin, tint à lui montrer qu’en matière calembour, il savait rire aussi et était, là encore une fois, le plus grand. Aux alentours de sa quarantaine, mon cousin fut emporté par un cancer dugros intestinqu’en termes d’anatomie l’on nomme… le gros colon.
Mais je m’égare ! Ne nous trompons pas de viscère. Quoique ! Paraphrasant l’apophtegme de Blaise Pascal, il n’y a que des menteurs pour prétendre que leur colon n’a jamais eu parfois des raisons que leur raison et même leurs sphincters ont semblé ignorer.
Trêve de poésie, le thème de notre prochaine réunion est bien le cœur et non le colon en n’oubliant pas que cœur, c’est aussi le nom de l’une des couleurs des cartes à jouer.
Dans la mémorable scène de la partie de manille de la pièce de théâtre Marius, devenue film, Pagnol joue à fond sur l’ambiguïté de quatre des sens du mot cœur, dont il fait interpréter l’un, même, par le geste à César.
Abusant sans vergogne du privilège léonin que m’offre l’écriture de cette chronique, j’accapare et me réserve la lecture du texte de ce dialogue à quatre voix en invitant Richard à me servir la réplique puisqu’il avait, me suis-je laissé dire, déjà endossé le rôle de Monsieur Brun sur les scènes brivoises.
Le cœur principe et force de vie. C’est ce que narre ce remarquable roman qui nous fait vivre une transplantation cardiaque écrit avec efficacité par Maylis de Kerangal dans ses termes les plus précis car la technicité et la rapidité sont ici essentielles. Le sentiment d’urgence qui ne sacrifie pas celui d’humanité reste présent dans tout le livre aussi est-ce bien un livre d’écrivain à part entière et non un livre d’écrivaine car le sexe de l’auteur n’est jamais perceptible. C’était déjà le cas dans un non moins admirable précédent roman, Naissance d’un pont.
On peut l’avoir sur la main, au bord des lèvres, quand ce n’est pas au ventre ; il peut être gros, quelquefois jusqu’à en être lourd, peut-être parce qu’il serait de pierre, jamais lorsqu’il est d’or, souvent tout simplement parce qu’il en a gros qui pèse sur lui pour l’écraser. Lorsqu’il se fait bourreau, ce n‘est pas sa faute, c’est qu’il est un modèle de beauté et s’épluche comme un artichaut. Inutile de le transformer en bouche ou de se le crever à force de le soulever ; c’est bien là celui du problème.
Donc, je le répète, pour ceux qui ne l’auraient encore pas compris, le thème de notre prochain lire au bistrOt du jeudi 28 août à 20 h 30 est bien le cœur.
PHOTO ILLUSTRATION FRANCIS
Guy