Fête de la musique 2025 : un député frappé au visage alors qu'il venait en aide à un jeune lors d'une agression

Le député du Lot-et-Garonne Guillaume Lepers, lors d'une séance à l'Assemblée nationale •© VINCENT ISORE / MAXPPP

"Le faciès n'est pas très agréable à regarder dans le miroir ce matin", confie ce dimanche 22 juin 2025 Guillaume Lepers, au lendemain de la fête de la musique à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Cette nuit-là, alors que les festivités suivaient leurs cours, le député (Droite républicaine) de la 3e circonscription du département explique avoir été agressé, peu avant 23h, alors qu'il tentait de s'interposer dans une bagarre.

L'élu fait le récit de sa soirée. "Tout se passait super bien, c'était une soirée formidable. On était environ 5 000 personnes à s'amuser sur la place Lafayette, dans le centre-ville. Soudain, je vois un groupe de trois jeunes d'une vingtaine d'années, que je n'avais encore jamais vus, s'en prendre violemment à un autre, raconte l'ancien maire de la ville. Avec d'autres personnes, on essaye alors de les séparer,poursuit-il. Les choses se sont d'abord calmées, avant que ce groupe lui retombe dessus un peu plus loin. On est donc retourné le défendre et c'est là que j'ai reçu un coup de poing par l'un d'eux."

Il assure que cette agression n'est pas liée à sa fonction, bien qu'il leur ait brièvement signifié celle-ci au cours de l'altercation.

J'ai recroisé aux urgences le jeune pris à partie. Il est bien amoché aussi, mais il va bien.

Guillaume Lepers, député du Lot-et-Garonne

 

 

Depuis la loi du 21 mars 2024, les violences envers les élus (en activité, ou ayant quitté leur fonction depuis moins de six ans) ou leurs proches sont plus sévèrement punies qu'auparavant. Les peines maximales sont de sept ou dix ans de prison, dans les cas les plus graves.

Résultat des courses pour le député du Lot-et-Garonne, après un passage aux urgences : un traumatisme crânien, un œil au beurre noir et l'arcade sourcilière ouverte, soit huit points de suture et dix jours d'ITT (interruption de temps de travail). L'élu assure toutefois vouloir garder un bon souvenir de cette soirée, qui s'est très bien passée en dehors de cet événement, selon lui. Il a toutefois porté plainte, de même que le jeune agressé, qui s'avère être un militaire (qui n'était pas en exercice au moment des faits), selon la police.

Selon la police, la bagarre aurait éclaté après qu'un des trois membres du groupe en question a mis la main aux fesses à une jeune fille. Repoussé par celle-ci, il l'aurait ensuite frappé au visage.

C'est en voulant s'interposer que l'ami de cette jeune fille, âgé de 23 ans et militaire de formation, a été roué de coups. Plus tard dans la nuit, l'un des membres présumé du groupe d'agresseurs a été interpellé par la police, avec 0,74 Mg d'alcool/litre de sang, et placé en garde à vue.

D'après les images de vidéosurveillance, il est mis en cause pour les coups portés au militaire et au député, bien qu'il assure ne pas se souvenir de la soirée, toujours selon les forces de l'ordre.

De son côté, la jeune fille n'a pas souhaité porter plainte. Les deux autres membres du groupe d'agresseurs sont toujours recherchés.

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