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bus Allassac (Corrèze)des signes annonciateurs du drame.

Publié le 12/12/2019 à 16:55 par ensemble19syndicat Tags : sur course vie homme enfants coup article mort nature texte

Justice

Accident mortel de bus scolaires à Allassac (Corrèze) : des signes annonciateurs du drame et des questions en suspens
Accident mortel de bus scolaires à Allassac (Corrèze) : des signes annonciateurs du drame et des questions en suspens
L'accident de bus sur la départementale D901, en juin 2019 à Allassac. © Frédéric LHERPINIERE
 
Le tribunal de Brive est revenu, ce jeudi, sur les circonstances de l'accident mortel, survenu en juin dernier à Allassac en Corrèze, entre un bus et un minibus de transport scolaire. Une conductrice, âgée de 47 ans, avait perdu la vie et sept passagers mineurs avaient été blessés.

Le conducteur du bus s’est présenté la tête basse à la barre de prévenus, ce jeudi 12 décembre au tribunal correctionnel de Brive. Cet homme de 58 ans, devait répondre d’homicide et blessures involontaires par acte de négligence suite à un accident mortel survenu à Allassac en juin dernier.

Son bus qui transportait une quinzaine d’élèves avait violemment percuté celui d’une collègue de 47 ans. Cette mère de quatre enfants, était décédée sur le coup. Sept enfants avaient été blessés dans la collision. Lors de son audition, le mis en cause, père de trois enfants, sous le coup de l’émotion, n’a pas donné de réelles explications sur le déroulé des faits. Le tribunal a dû s’en remettre au dossier d’instruction pour tenter de comprendre les circonstances de l’accident.

Des pistes exclues par l’enquête

L’enquête, menée par la gendarmerie, a permis d’écarter un certain nombre de pistes. « Fermer des portes, c’est déjà donner des explications », a souligné le procureur. Ces portes sont celles des analyses salivaires et d’alcoolémie, toutes négatives. Les lectures du chronotachygraphe sur les deux véhicules impliqués ne révèlent pas de vitesse excessive de part et d’autre. Le chauffeur conduisait à la vitesse autorisée : 80 km/h. Celle de sa collègue décédée était de 45 km/h au moment de l’impact, après avoir freiné fortement quelques secondes avant. La prise de médicaments du conducteur, souffrant de diabète, n’était pas contre-indiquée pour la conduite. L’utilisation du téléphone au moment du drame a été exclue. Les deux bus impliqués ne présentaient pas de problèmes techniques.

Des signes annonciateurs de l’accident

Pour autant, cet accident n’était pas l’œuvre « du fatum, de la fatalité », comme le rappelle Me Faure-Roche, l’avocate de la famille de la conductrice du minibus. Les témoignages sont concordants et décrivent les signes annonciateurs du drame. Ceux de l’ambulancier et du militaire de Brive, qui suivaient le bus, décrivent « des zigzagues ». À l’intérieur du bus, les enfants parlent eux aussi « d’écarts sur la route », « des trottoirs mordus », « d’un chauffeur qui se frottait les yeux ».

Dans leurs déclarations, les enfants racontent aussi comment ils avaient demandé au chauffeur de s’arrêter. « Je ne me souviens pas de ces signalements », s’est défendu le prévenu à peine audible. « Je ne me souviens pas » répète-t-il à plusieurs reprises. Enfin, les marques de l’impact sur la route montrent que le bus a percuté le minibus sur la voie de circulation de ce dernier, avant de terminer sa course de l’autre côté de la chaussée, dans un pré.

Accident mortel à Allassac : un conducteur de bus devant le tribunal correctionnel de Brive

Assoupissement ou incident médical ?

« Je me suis assoupi », avait déclaré, sous le choc, le prévenu au militaire et à l’ambulancier sur les lieux du drame. Une déclaration que pourraient confirmer les différents témoignages des élèves. C’est cette explication qu’a d’ailleurs retenue le parquet qui, par la voix du procureur Yann Le Bris, a requis trois ans de prison avec sursis. « Le chauffeur a eu la négligence de ne pas s’arrêter, alors qu’on lui avait fait remarquer qu’il avait un problème », a déclaré le représentant du parquet à l’audience. Dans sa plaidoirie, la défense a retenu une autre hypothèse : celle de l’incident médical.

Un mort dans un accident entre deux bus scolaires entre Brive et Objat (Corrèze)

« Le conducteur a pu être victime d’un mini AVC (accident vasculaire cérébral), qui pourrait expliquer son manque de souvenirs, les troubles visuels, son absence de réponse aux interpellations des passagers. Il ne peut pas dire « j’ai fait une bêtise », car il ne le sait pas. Le dossier d’instruction lui-même ne le sait pas », a plaidé Me Gout qui, en semant ce doute sur la nature et l’origine de cette faute de conduite, a demandé la relaxe son client.

Le tribunal rendra sa décision le 23 janvier. Une décision qui, « quelle que soit la peine prononcée, ne comblera pas le vide de vos vies », a prévenu le procureur de la république.

Pierre Vignaud