Crèmes, lotions, pilules… Des traitements contre l’acné, il en existe de nombreux, plus ou moins efficaces. Laissant bon nombre de malheureux perpétuellement à la recherche de la solution… En France, 15 millions de personnes souffriraient d’acné selon le site dermato-info.fr. Elles seraient 50 millions aux États-Unis. Le problème concerne environ 80 % des 11-30 ans.
L’acné serait plus fréquente chez les filles âgées de 14 à 17 ans, et chez les garçons entre 16 et 19 ans. Autre fait beaucoup moins connu : 20 % des femmes adultes souffriraient d’acné souvent en raison des changements dans les niveaux hormonaux.

(Photo d’illustration : Eric Gaillard/Reuters)
Des chercheurs américains pourraient bien mettre fin au calvaire de ces nombreux malheureux et malheureuses. Basés à l’Université de Californie (San Diego), les scientifiques travaillent actuellement sur un vaccin censé apporter une solution à ce problème dermatologique. « L’acné est en partie causée par une bactérie que nous avons sur nous toute notre vie, qu’il ne faut pas pour autant éradiquer car elle est aussi nécessaire pour notre corps », affirme Eric C. Huang, le responsable des travaux, au magazine Allure.
En attendant les essais cliniques
Cette bactérie en question est nommée Propionibacterium acnés ou P. acnes. Plus cette infection bactérienne est virulente, plus l’acné est sévère. L’idée serait donc d’éduquer le système immunitaire afin que l’organisme arrive à mieux réguler la propagation de la bactérie.
Le professeur Huang poursuit : « Nous avons trouvé un anticorps contre une protéine toxique que les bactéries P. acnes secrètent sur la peau. La protéine est associée à l’inflammation qui conduit à l’acné. » En clair, le vaccin bloquerait les effets négatifs causés par la protéine toxique sans tuer les bactéries elles-mêmes.

(Photo d’illustration : nikodash/Pixabay)
Avant d’être commercialisé, ce vaccin doit faire l’objet de nombreux essais cliniques, ce qui pourrait prendre une ou deux années. Pour l’heure, les travaux des chercheurs de l’Université de Californie n’ont été réalisés que sur des fragments de peau et des souris.
Mais tout laisse à penser que ces expériences en laboratoires apportent des résultats prometteurs. « La prochaine étape est de tester le vaccin chez des patients lors d’essais cliniques… » Ces derniers seraient nombreux à s’être inscrit sur la liste d’attente.