Le groupe Bouygues Télécom a démarré au printemps une négociation sur  le temps de travail , et des 35 heures,  de ses salariés,. " Il s'agit d'une révision d'un accord mis en place en 2000, afin d'améliorer l'organisation de l'entreprise et d'aller vers les 35 heures effectives",précise un représentant de l'entreprise.Le groupe de télécommunication est pour le moment « à la recherche d’un consensus »,  en ce qui concerne  cette réorganisation du temps de travail.  Pour le moment les négociations se poursuivent et aucun accord n’est signé.  Cependant une consultation des instances représentatives du personnel est déjà prévue à la rentrée, et l'application du nouvel accord le 1er octobre prochain.

Lire aussi : Bouygues Telecom. Plan social revu à la baisse : 1 400 postes supprimés

Sur la base du volontariat

Le projet de réorganisation porte sur les jours de RTT dont bénéficient les employés.  Avant la consultation interne, la CFDT souhaite améliorer la proposition de la direction, car selon son délégué syndical central  Azzam Ahbad,  "la suppression des RTT signifie à terme moins d’emplois". Pour le syndicat,  les services dédiés à la relation client sont les plus menacés, car en l’état, l’accord implique  le non-remplacement des départs. De son côté, Fo syndicat représentatif  majoritaire serait favorable à la signature du projet.

En l’état du projet, les jours de RTT (23 ) pourraient être échangés contre 2 % de hausse de salaire, pour 35 heures de travail effectives, ou 37 heures de travail pour 12 jours (ou 11 selon les catégories) de RTT .  Pour les cadres, ceci reviendrait à laisser 2 jours de RTT pour 1.5 % de salaire en plus.  Pour l’entreprise, "À l’exception des cadres dirigeants, la mise en oeuvre de ce projet d’accord ne se fera que sur la base du volontariat des collaborateurs concernés".

Lire aussi :Orange ne rachète pas Bouygues Telecom

Une relation client plus digitale

Après un plan de départs volontaires qui avait supprimés 1500 postes dans le groupe, d’autres emplois seraient également menacés dans les centres d’appels.  Bouygues Telecom réorganiserait  ainsi sa sous-traitance, "Nous avons été informés d’une révision à la baisse des volumes d’appels à traiter dans les trois prochaines années", indique le responsable d’un centre d’appels. 

L’introduction de robots capables de dialoguer avec les clients annonce une relation client de plus en plus automatisées, comme les  appels de clients considérés comme à faible valeur ajoutée. Par exemple, les demandes de rendez-vous avec un technicien pour l’installation d’une box pourraient elles aussi être automatisées. Les centres d’appels du groupe installés en France  craignent donc pour leur travail sous l’effet de la délocalisation et de la mise en place de ces alternatives robotiques.