Thèmes

homme image vie monde france photo travail 2010 divers internet soi papier news bande actualité abonnement

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· LOISIRS AGENDA RENDEZ VOUS (1844)
· Accident-incident-suicide (1570)
· ENVIRONNEMENT (1839)
· TRANSPORT (1668)
· Entreprises/salariés difficultées (1430)
· ENVIRONNEMENT-ROUTE (1314)
· Emplois (1139)
· SANTE ET SCIENCE (1109)
· Aviation (1104)
· Entreprise (833)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· Grilles indiciaires fonctionnaires a france télécom
· France Télécom : Evolution des grilles indiciaires
· La facture EDF va s’envoler ...après mai 2012
· TVA : comment résilier son forfait mobile avant l'heure
· Une liste de 59 médicaments suspects déjà publique

· Lot : à Cahors,accueillera Brico Dépôt
· TOUR DE FRANCE 2023 LA CARTE
· L'ADMR Corrèze montré du doigt par la CGT.
· décès brutal du Dr Maxence Bourdet-Mathis
· PATRIMOINE Les grandes fortunes picardes
· ALINEA DEVRAIT BIEN S'INSTALLER A POITIERS
· Une plate-forme internationale pour la société GLS
· Grève des inspecteurs du permis de conduire
· Nouvelle Renault 4L (2017) : SUV qui peut !
· Un système révolutionnaire pour affronter la neige

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "ensemble19syndicat" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 27.10.2009
Dernière mise à jour : 24.09.2025
51376 articles


apprentis journalistes se forment à la vie démocratique

Publié le 08/06/2016 à 19:47 par ensemble19syndicat Tags : image vie monde france photo travail 2010 divers internet soi papier news bande actualité
Les apprentis journalistes se forment à la vie démocratique
Audrey Loussouarn
Mercredi, 8 Juin, 2016
335521 Image 0
Photo : Nicolas TAVERNIER/REA)" href="http://img.humanite.fr/sites/default/files/images/42704.HR.jpg" rel="gallery-file-83360-lUJnaci0eQE">
Une journaliste en herbe observe un panel des différentes unes, d’une même journée, et leur divers traitements.
Photo : Nicolas TAVERNIER/REA

Forme d’expression à part entière, les médias collégiens et lycéens ont le vent en poupe, tant leurs avantages sont multiples. Ils séduisent de plus en plus d’enseignants, qui donnent de leur temps et de leur énergie. Rencontre, à l’occasion de la remise du grand prix Médiatiks.

«F aut réaliser une chose : on est les adultes de demain. » De son mètre cinquante, Agathe, 12 ans, expose fièrement sa lucidité. Tout comme ce qui se profile déjà comme de l’engagement citoyen : « Nos camarades de classe ne sont pas forcément attachés à l’information. En réalisant notre journal, on les ouvre à la réflexion, on les pousse à débattre. » Avec quatre comparses, cette gamine survitaminée entretient les Potins d’abord, journal papier du collège Georges-Brassens du Rheu (Ille-et-Vilaine). Un média qui a fait partie des huit lauréats des grands prix Médiatiks 2016 remis par le Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (Clemi) et les journalistes composant le jury. Dans le lot, une part de plus en plus importante de médias numériques. L’intérêt ? Passer d’« un usage individuel à une réappropriation collective et maîtrisée », selon Pascal Famery, responsable au Clemi.

Acquérir « une culture du débat »

Entre caricatures et rubriques originales, les apprentis journalistes rivalisent d’inventivité et alternent entre vie scolaire et actualité sociétale : des « coups de gueule » épinglent Mac Donald’s, les publicités sexistes, mais aussi l’interdiction du téléphone à l’école. Un éclectisme que conseille Ruth Elkrief, journaliste à BFMTV : « Réaliser un média scolaire permet de se préparer à la vie de demain, à la citoyenneté. Il faut donc aussi des sujets élargis à des thèmes, comme le racisme. » Chaque actualité est décortiquée pour, in fine, permettre de taper juste au moment de l’adoption d’une image ou d’un ton. « Ça leur apprend ce qu’est une information, dont la définition n’est pas si simple pour eux. La produire est un formidable garde-fou contre les thèses complotistes », juge Emmanuelle Daviet, de France Inter. Condition principale : « Que le média soit réalisé par et pour les élèves, car c’est toujours gênant de retrouver des formules bac + 6. L’enseignant guide, aide à apprivoiser l’outil, mais c’est aux élèves de l’utiliser. » Pour Pascal Famery, du Clemi, cette pratique permet de « maîtriser leur expression » et d’acquérir « une culture du débat » où ils acceptent une opinion contraire à la leur.

S’ouvrir sur le monde qui l’entoure, c’est ce qui plaît à Agathe, « fan » d’histoire, qui a appris à élargir ses horizons. Du coup, elle se pousse à se documenter, à sélectionner ses sources sur Internet, dit-elle. « On fait le tri », la coupe sa complice Émilie. Lucas, le troisième de la bande, a appris surtout qu’avant d’écrire « il faut réfléchir ». Cette « prise de conscience de leur responsabilité », soulignée par Pascal Famery, s’intègre avec toutes celles qui composent les « contraintes de travail qui se cachent derrière une publication », complète Lucas. Ils ont d’emblée en tête un exemple : au moment des attentats du 13 novembre, ils sont inondés d’informations, parfois farfelues, sur les réseaux sociaux. « Que les élèves du collège aient été touchés directement ou pas, il fallait que l’on fournisse nos informations à nous, que l’on a vérifiées et décryptées », dit Agathe.

Des heures de travail casées pendant les permanences et les pauses du déjeuner… également pour l’enseignant. Julien Brochand, enseignant-éducateur dans un établissement spécialisé de Saint-Lô (Manche), en sait quelque chose. C’est par « choix », précise-t-il, qu’il encadre avec sa collègue Ado Radio. Pour ces élèves en difficulté scolaire, la webradio est devenue le moyen de « répondre autrement à un besoin de s’exprimer », avance Arnaud Baur, journaliste au Parisien. Résultat : une « meilleure estime de soi », selon leur professeur, et une « aisance avec la clientèle qu’ils côtoient lors de leurs stages ». Près de lui, sa collègue Isabelle Lequertir intervient : « Ça nous prend du temps mais on voit les évolutions en temps réel. » Le média scolaire s’inspire de la reconnaissance du droit de publication des lycéens, renforcée par la circulaire « responsabilité et engagement des lycéens » de 2010, mais reste optionnel. Depuis 2002, le Clemi, qui coordonne l’activité, enregistre chaque année mille nouveaux titres. Dans l’après-Charlie, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, dont dépend le centre, avançait l’objectif d’un média par établissement. Mais avec quels moyens au-delà des ressources pédagogiques mises à disposition des intéressés ? Sur l’année 2014-2015, sur 846 journées de formation à l’éducation aux médias, seulement 268 ont été consacrées à des séances de conseils. Sur ces journées « conseils », seules 27 % concernaient les médias scolaires.